Une forme de snobisme apparaît parfois dans la réponse apportée à un choix très binaire opposant un ancrage dans et pour ses territoires et une ambition internationale forte. Souvent vrai dans l’enseignement supérieur et de la recherche, cette opposition apparaît encore plus dans les “International Business Schools”. L’engagement à servir ses territoires aurait comme corollaire l’abandon d’une reconnaissance forte comme acteur de premier plan au plan international. Cette présentation cherche à démontrer l’évidence d’une synergie et d’un alignement avec ses territoires dans l’établissement d’une stratégie de conquête internationale. À cette fin, il faut reconsidérer le pourquoi (“Why?”) de cette ambition et des objectifs stratégiques établis. Sortir de cette opposition, c’est découvrir les moteurs actuels et futurs de ses territoires pour en faire des “assets” stratégiques. C’est ensuite choisir les piliers d’une stratégie à long terme pour que les acteurs de son organisation utilisent pleinement un écosystème souvent méconnu. De là, parcourir le monde revient à repérer les “hotspots” planétaires qui ont vocation à entrer en résonance avec les aspérités de sa région. Apparaît alors une globalisation d’archipels, notion proposée par Pierre Veltz. Le propos s’appuiera sur plusieurs expériences vécues, passées ou en cours, dans différentes régions, notamment en Belgique et en Bretagne. A partir d’illustrations concrètes, elle est une invitation à un voyage original, un va et vient permanent entre “ici et là-bas”.