Jeudi 29 novembre 2018. La dernière master class de cette édition de 360 Possibles doit commencer. Nolwenn Febvre, la fondatrice des P’tits Doudous, s’apprête à partager les “coulisses émotionnelles” de son aventure entrepreneuriale. Sauf que le large public attendu ne s’est toujours pas montré. Et que la configuration de la scène paraît soudain bien solennelle pour un si petit comité.

Alors on improvise. Oubliée, la caméra. La quinzaine de personnes déménage dans un coin tranquille et s’installe en cercle. Les chaises deviennent des bancs, le micro a des ratés, mais il se passe un truc.

“J’ai vécu un moment de temps suspendu, se souvient Xavier, l’un des participants. Le fait de ne plus être en surplomb, mais à hauteur d’homme et de femme, a mis Nolwenn en confiance et l’a libérée. Je suis sûr qu’elle a dit des choses qu’elle n’aurait jamais dites dans la configuration initiale. On était vraiment dans un dialogue intime, facilité par l’absence d’artifice et de mise en scène. J’en avais la gorge nouée.”

De cette master class inattendue, on s’est dit qu’il y avait bien des enseignements à tirer. Faire simple et authentique. Poser les bases d’une vraie proximité. Aborder l’intime, le doute. Et laisser de la place aux émotions. Un peu comme quand on se retrouve en cercle autour d’un feu de camp, détendus et confiants, et qu’on partage tout ce qu’on n’oserait pas dire en pleine lumière.

C’est cette atmosphère qu’on vous propose en juin prochain, lors des “feux de camp” organisés chaque soir de 18h30 à 19h30 et de 20h à 21h. Un nouveau format né de l’imprévu, qui misera sur le naturel… et sur l’inattendu. Impossible, donc, de prédire avec certitude si Nans Thomassey (de Nus et Culottés) portera des vêtements pour “son” feu de camp. Quoique la surprise viendra peut-être de  la rencontre avec Frédéric Lescure, dirigeant de la société Socomore, ou de Walter Bouvais, cofondateur d’Open Lande.