Déco Ikea hackée à coup de DIY[1] puis passée sous une déferlante pour la touche iodée : c’est l’ambiance du rdc de la Colloc, espace de travail collectif situé aux abords du Port de Lorient.

Tour d’horizon : une petite foule hétéroclite et ambiancée s’active sur ses projets :  laptop, meeting, café…la vie d’un cowork quoi !

Un « coucou » enjoué me sort de ce panorama : Sabrina Millien, posée sur le canap en voile de bateau situé pile dans mon angle mort, Mac au bout des doigts, m’accueille avec un sourire à chavirer !

Je m’attendais bien à la croiser là, puisque qu’elle est à l’initiative du projet de la Colloc, mais en réalité je venais pour un tout autre rdv. J’ai un peu d’avance donc on embraye rapidement sur un café et on commence à parler. On parle de 360 Possibles, du Grand Frisson et Sabrina commence à me raconter.

Elle me raconte comment pour elle et Anne-Laure, son associée, la peur n’a pas été là au début de leur projet…non, là c’était l’enthousiasme et puis pas le temps d’avoir peur avec la montagne de choses à faire (de la peinture à la com en passant par l’administratif) !

Puis la Colloc existe et c’est un succès, un vrai beau succès, un rêve proche de la réalité…et c’est là que la peur pointe le bout de son nez. La peur du « et après ? » car c’est bien la différence entre le rêve, qui ne peut pas être cassé, et la réalité qui elle n’est faite que d’équilibres précaires. Alors comment savoir ce qu’il faut faire après, pour continuer à grandir sans casser ce qui existe, sans décevoir ceux qui croient en vous ? Résultat : 6 mois d’hésitations, d’incertitudes.

Heureusement, Anne-Laure et Sabrina parlent de tout ça et elles décident de se faire accompagner par un coach pour continuer d’avancer. Bonne idée, elles vont comprendre leurs peurs mutuelles et trouver la bonne façon de les dompter ensemble ! Ouf, le projet de la Colloc n’a pas calé et au contraire il accélère !

Je lui dis : « tu en parlerais en Master Class » et elle répond « carrément ! ».

Un moment d’échange à ne pas rater pour ceux qui veulent en savoir un peu plus sur la peur de l’entrepreneur.

Ronan Dollé

[1] Do It Yourself